Suncor Énergie ((T.SU)) ne reprendra pas l'exploitation de ses installations en Libye tant que le dictateur Mouammar Kadhafi n'aura pas quitté le pouvoir, a indiqué mardi le grand patron du géant pétrolier albertain.

L'entreprise pourrait annoncer dès le mois prochain une radiation partielle ou totale de la valeur de ses actifs libyens, dont elle a hérité lors de l'acquisition de Petro-Canada, en 2009, a précisé Rick George à l'issue d'un discours prononcé à la tribune du Cercle canadien.

Les activités de Suncor dans le pays d'Afrique du Nord sont interrompues depuis le début du soulèvement populaire, qui a débuté en février. Des troupes de l'OTAN, dont font partie des soldats canadiens, bombardent la Libye depuis le mois de mars. La mission doit se poursuivre jusqu'à la fin septembre.

M. George a par ailleurs assuré mardi que la raffinerie de Suncor à Montréal-Est constituait «une partie très importante» de l'entreprise, tout en précisant que l'inversion du flot de l'oléoduc Montréal-Portland était «cruciale» pour pérenniser les installations. Le projet suscite toutefois de vives critiques.

Dans son discours, le dirigeant a reconnu que les «préoccupations» à l'égard de l'impact environnemental de l'exploitation des sables bitumineux étaient «légitimes». Il a soutenu que Suncor effectuait des investissements importants pour réduire les effets négatifs de ses activités.