La société Sino-Forest (T.TRE), propriétaire de terrains forestiers en Chine, dont les actions ont chuté après avoir qu'elle ait été accusée d'avoir exagéré l'importance de ses actifs et de ses ventes, est confrontée à d'autres ennuis judiciaires.

Deux cabinets d'avocats en Ontario et un autre au Québec ont fait savoir qu'ils intenteraient un recours collectif contre la compagnie, certains de ses dirigeants et administrateurs, de même que la firme de vérification comptable Ernst & Young et l'entreprise d'experts-conseils Pöyry (Beijing) Consulting Company Limited.

La compagnie est accusée de «diverses représentations qualifiées fausses ou trompeuses» en lien avec les actifs et revenus de Sino-Forest. La conformité des actes de la compagnie aux lois chinoises et aux principes comptables reconnus au Canada seront également remis en question, ont indiqué les cabinets.

Les cabinets ontariens Siskinds LLP et Koskie Minsky LLP ont mentionné qu'ils prévoyaient entreprendre les démarches vendredi, en Ontario. Le cabinet de Québec Siskinds Desmeules a pour sa part déposé sa requête de recours collectif au greffe de la Cour supérieure de Québec vendredi.

Ces démarches font suite à un autre processus judiciaire semblable lancé mercredi par le cabinet torontois Rochon Genova LLP. Le cabinet avait intenté un recours collectif contre Sino-Forest au nom des actionnaires, alléguant des violations des lois sur la sécurité par la société, certains de ses dirigeants, administrateurs, ses vérificateurs et placeurs.

La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario a par ailleurs entrepris de faire une enquête sur la compagnie sur des «questions relatives» à Sino-Forest.

Les actions de la société ont perdu près des trois quarts de leur valeur depuis la publication des allégations de la firme Muddy Waters Research, qui fait de la vente à découvert.

Muddy Waters a mis en doute la valeur des propriétés forestières en Chine de la société et le montant de ses ventes dans un rapport publié la semaine dernière.

Sino-Forest a indiqué qu'elle entendait demander à la CVMO d'examiner les transactions boursières faites par Muddy Waters et d'autres avant la publication des allégations.

Entre-temps, Sino-Forest a constitué un comité indépendant chargé de faire la lumière sur les allégations. L'entreprise a cependant dit avoir confiance que sa réputation puisse être lavée.

Le comité a fait appel aux services du cabinet comptable PwC afin qu'il l'épaule dans le cadre de son enquête.

Sino-Forest doit par ailleurs divulguer ses résultats financiers mardi prochain. Elle prévoit fournir des détails sur sa situation et répondre aux questions des analystes à cette occasion.