Les prix du pétrole ont nettement progressé pour la deuxième séance consécutive jeudi à New York, alors que le marché continuait de soupeser les conséquences de la décision de l'OPEP de maintenir ses quotas de production.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 101,93 $, en hausse de 1,19 $ par rapport à la veille.

«Il y a un soutien persistant sur le marché à cause des incertitudes qu'a causées l'OPEP», l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, et son incapacité à trouver un consensus sur un relèvement de ses quotas de production, a indiqué Matt Smith, de Summit Energy.

Le baril avait déjà engrangé 1,65 dollar mercredi à l'annonce que l'OPEP laissait ses quotas de production inchangés, au même niveau depuis deux ans et demi.

Les interrogations du marché se portaient sur le comportement que va adopter l'Arabie saoudite, premier producteur de l'organisation.

Saluant la récente envolée des prix du baril au-dessus de 100 $, les pays les plus conservateurs de l'organisation, le Venezuela et l'Iran, soutenus par l'Algérie, l'Irak ou encore l'Angola, se sont fermement opposés aux pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite est le chef de file.

«Les quotas de production de l'OPEP ne sont qu'un chiffre, qui n'est pas toujours respecté», a souligné Matt Smith.

Pour Tom Bentz, de BNP Paribas, «l'unique raison derrière la hausse du marché est que les investisseurs attendaient plus que ce qu'ils n'auraient dû. La réalité est que les Saoudiens vont faire ce qu'ils veulent et injecter plus de pétrole sur le marché».

L'attention portée à l'OPEP par le marché a éclipsé d'autres nouvelles au potentiel baissier pour le marché, comme la hausse du dollar qui pèse en général sur les actifs libellés dans la monnaie américaine.

Les investisseurs ont également ignoré une nouvelle déception sur un indicateur aux États-Unis, où les dépôts de demandes d'allocation chômage se sont maintenues à un niveau élevé la semaine passée, avec 427 000 inscriptions, là où les analystes tablaient sur un repli.