Les prix du pétrole ont nettement progressé mercredi à New York, le baril remontant largement à plus de 100 dollars, soutenu par une stabilisation de la monnaie américaine qui a éclipsé une hausse inattendue des stocks de brut et d'essence aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 101,32 dollars, en hausse de 1,73 dollar par rapport à la veille.

«Il est difficile d'argumenter contre la négativité du rapport (du département de l'Énergie) avec une hausse des stocks d'essence, et une baisse de la demande. Même l'accélération de la cadence des raffineries, bienvenue, était relativement faible», a observé John Kilduff, d'Again Capital.

«Mais la hausse des prix est liée au dollar, dont l'évolution a fait remonter les marchés de matières premières dans l'ensemble», a précisé l'analyste.

Le dollar se renforçait encore au moment de l'ouverture du Nymex, mais a lâché du terrain, notamment face à l'euro en cours de séance. Il a reculé face à d'autres monnaies comme le franc suisse ou la livre sterling.

Les prix des matières premières en général ont progressé à l'image des métaux précieux, or et argent, des céréales ou encore des prix de l'essence.

Les investisseurs sont donc passés outre le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie, qui a pourtant mis en lumière une forte hausse des stocks de pétrole aux États-Unis.

À l'inverse des attentes des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les stocks de brut ont augmenté de 600 000 barils. Ceux d'essence ont enregistré une hausse importante de 6,8 millions de barils, alors même que les analystes tablaient sur une diminution de 100 000 barils.

Ces chiffres sont très suivis aux États-Unis alors que la saison des grands déplacements automobiles estivaux se profile à l'approche du week-end, prolongé par un jour férié (Memorial Day), qui en marque traditionnellement le coup d'envoi.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont toutefois diminué de 2 millions de barils.