Les usines canadiennes d'AbitibiBowater (T.ABH) devront encore réduire leurs coûts et leur main d'oeuvre pour faire face à la force du huard, a indiqué mardi le grand patron du géant du papier journal.

Richard Garneau a visité 17 des 18 usines de l'entreprise montréalaise depuis son entrée en fonctions, en janvier. Il a généralement aimé ce qu'il a vu, mais il a néanmoins soutenu, lors d'une téléconférence avec les analystes financiers, que de nouvelles compressions étaient nécessaires.

AbitibiBowater a amorcé une analyse comparative de ses installations et déjà, M. Garneau estime que certaines d'entre elles emploient trop de travailleurs.

Selon lui, la force du dollar canadien procure l'«occasion» d'entamer un dialogue avec les syndiqués et les fournisseurs afin de trouver de nouvelles façons d'abaisser les coûts. Les employés avaient déjà consenti à réduire les coûts de main d'oeuvre de 10% dans le cadre de la restructuration judiciaire de l'entreprise, l'an dernier.

En fin d'après-midi, lundi, AbitibiBowater a annoncé des résultats en deçà des attentes des analystes. L'entreprise a dégagé des profits nets de 30 millions de dollars US (31 cents US par action) au premier trimestre, alors qu'elle avait essuyé une perte de 500 millions US (8,68$ US par action) lors de la même période en 2010. Ses revenus ont crû de 7,7% pour atteindre 1,19 milliard US.

En fin d'avant-midi, mardi, l'action d'AbitibiBowater s'échangeait à 24,29 $, en baisse de 4,5%, à la Bourse de Toronto.