De grandes entreprises pétrolières oeuvrant au Canada se disent prêtes à comparaître devant un comité parlementaire pour discuter de leurs méthodes de fixation des prix.

L'Institut canadien des produits pétroliers (ICPP) répond ainsi favorablement à la demande du ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, qui a annoncé qu'il convoquera les représentants des secteur du raffinage, de la distribution et de la vente au détail de l'industrie pétrolière à Ottawa pour leur demander des comptes.

En procédant à cette annonce, le ministre a reproché à l'industrie son manque de transparence sur la manière dont les prix sont fixés, qualifiant ces pratique d'opaques. Le ministre n'exclut pas de demander au Commissaire à la concurrence de se pencher sur «cette question complexe» pour examiner notamment une possible «collusion» entre les entreprises pétrolières.

«Nous avons comparu dans le passé et nous comparaîtrons encore», a affirmé Peter Boag, président de l'ICPP. «Les membres de l'ICPP exercent leurs activités de façon éthique, professionnelle et en conformité complète avec la Loi sur laconcurrence.»

Selon l'ICPP, les Canadiens bénéficient d'une industrie pétrolière très concurrentielle, en dépit de la volatilité actuelle. «Les prix affichés à la pompe sont parmi les plus bas des pays occidentaux», ajoute M. Boag.

Le prix du litre d'ordinaire au détail peut atteindre présentement 1,46 $ à Montréal alors le baril de pétrole brut se transige sous les 100 $ US sur les marchés internationaux. Ce litre d'essence se transigeait à un montant presque identique à l'été 2008 alors que le prix du baril était de près de 150 $ US.

L'ICPP représente des entreprises pétrolières canadiennes qui oeuvrent dans le raffinage, la distribution et la commercialisation de produits pétroliers.

Ses membres sont Chevron, Husky Energy, ESSO, North Atlantic Refining, Nova Chemicals, Parkland Fuel Corp., Shell Canada, Suncor Énergie, Ultramar et Bitumar.

-Avec La Presse Canadienne.