Les analystes financiers gardent confiance en Semafo (T.SMF) malgré les troubles politiques qui secouent le Burkina Faso, où sont concentrées les activités de la société aurifère québécoise.

Le président du pays d'Afrique de l'Ouest, Blaise Compaoré, a annoncé vendredi soir la dissolution de son gouvernement ainsi que la nomination d'un nouveau chef d'état-major des armées dans la foulée d'un soulèvement des militaires burkinabés.

Dans un communiqué laconique publié lundi, Semafo a soutenu que l'«agitation (...) n'a pas perturbé le cours normal des opérations» à sa mine Mana, située à environ 200 kilomètres à l'ouest de la capitale, Ouagadougou.

Dans une note, l'analyste Brian Christie, de Valeurs mobilières Desjardins, a estimé que la chute marquée de l'action de l'entreprise montréalaise, qui a atteint 18% en cours de séance vendredi, était «exagérée». Selon lui, le cours actuel représente une «forte occasion d'achat».

Son collègue Dan Rollins, d'UBS, a toutefois conseillé aux investisseurs qui sont «mal à l'aise» avec la détérioration de la situation au Burkina Faso de tenir compte de leur niveau de tolérance au risque avant d'acheter des actions de Semafo.

M. Rollins a fait remarquer que 73%  de la production d'or de Semafo et 88% de la valeur de l'entreprise est liée au Burkina Faso. L'action de l'entreprise a clôturé à 7,61 $ lundi, en hausse de 1,9%, à la Bourse de Toronto.