Les espoirs de Boralex (T.BLX) en ce qui a trait à l'avenir pourraient ne pas reposer sur les deux installations québécoises acquises lorsque la société productrice d'électricité a mis la main sur le Fonds de revenu Boralex énergie l'an dernier, a affirmé son chef de la direction, Patrick Lemaire.

«Boralex compte un certain nombre de projets qui établissent clairement la voie à suivre pour une croissance à long terme durable», a déclaré M. Lemaire lors d'une conférence téléphonique organisée pour discuter des résultats financiers du quatrième trimestre et de l'exercice 2010 de la compagnie.

Boralex, dont le siège social se trouve à Kingsey Falls, se concentre principalement sur ses installations hydroélectriques et au gaz naturel, de même que sur ses projets de production d'énergie éolienne et solaire en Europe et au Canada.

L'objectif visé est de produire 1000 mégawatts (MW) d'énergie d'ici quelques années. Le portefeuille énergétique de l'entreprise totalisait 700 MW à la fin de 2010.

L'automne dernier, l'acquisition du Fonds de revenu Boralex énergie a permis d'ajouter plus de 140 MW d'énergie éolienne au portefeuille de Boralex, dont la production d'électricité annuelle a augmenté de 30 pour cent et est passée à deux millions de mégawatts-heures en 2010.

Le pourcentage de la puissance installée assortie de contrats à long terme de Boralex (TSX:BLX) est passé de 63 à 73 pour cent, ce qui se traduira par une plus grande stabilité en termes de marges bénéficiaires et de flux de trésorerie, a indiqué la compagnie.

Toutefois, l'avenir de la centrale thermique à base de résidus de bois de Dolbeau et de la centrale de cogénération au gaz naturel de Kingsey Falls est incertain.

Les prix au comptant de l'électricité en Amérique du Nord sont peu élevés, de sorte que Hydro-Québec n'est pas disposée à payer au-delà d'un certain prix pour l'électricité produite par ces deux centrales, a affirmé M. Lemaire.

Boralex a vu son bénéfice net dégringoler à 458 000 $, ou un cent par action $, au dernier trimestre de 2010 en raison des coûts associés à l'acquisition du Fonds de revenu Boralex. L'an dernier à pareille date, ses profits s'étaient élevés à 14,7 millions $, ou 39 cents par action.

Les analystes financiers s'attendaient à un bénéfice de huit cents par action.

Cependant, les produits de la vente d'énergie de Boralex ont été de 73 millions $ au cours de la période de trois mois terminée le 31 décembre, en hausse par rapport à ceux de 46,1 millions $ réalisés lors du trimestre équivalent un an plus tôt.

Pour l'exercice 2010, Boralex a déclaré des profits de 23,1 millions $, ou 61 cents par action, comparativement au bénéfice net de 24,4 millions $, ou 65 cents par action, de 2009.

Les produits de la vente d'énergie ont été de 202,8 millions $ l'an dernier, contre 184,7 millions $ en 2009.

À la Bourse de Toronto, mercredi après-midi, les actions de Boralex valaient 8,74 $, en baisse d'un cent par rapport à leur précédent taux de clôture.