Le coton a atteint mercredi des prix que l'on n'avait plus vus depuis la Guerre de Sécession alors que le maïs et le soja se sont transigés à leurs plus haut niveaux depuis juillet 2008 à Chicago.

Les prix du coton ont atteint un nouveau record mercredi à New York, toujours dopés par le manque d'offre sur la planète alors que plusieurs pays ont subi des conditions climatiques défavorables ces derniers mois. La livre de coton pour livraison en mars est montée jusqu'à 1,7622 dollar sur l'IntercontinentalExchange, un prix inédit aux États-Unis depuis la Guerre de Sécession (1861-1865).

Le marché «est très ferme», a constaté John Flanagan, de Flanagan Trading.

Jeudi, «les chiffres (hebdomadaires) des exportations (américaines) seront publiés, ils nous diront si les prix élevés affectent la demande», a-t-il poursuivi.

Ces dernières semaines, malgré l'envolée des prix, qui ont doublé en 2010, les exportations américaines sont restées très élevées.

L'industrie textile chinoise, en croissance constante, a besoin de compenser des récoltes décevantes dans plusieurs pays ces derniers mois, notamment au Pakistan.

Un cyclone d'une puissance historique a en outre frappé mercredi le nord-est de l'Australie, déjà touchée au début de l'année par des inondations catastrophiques.

Maïs, soya et blé s'envolent



La grève qui continue de perturber les exportations en Argentine a propulsé les prix du maïs et du soya à la hausse, tandis que le blé a bondi en raison des basses températures aux États-Unis.

«Les cours du maïs et du soja ont reçu davantage de soutien des perturbations des exportations de l'Argentine, en raison de la grève des ouvriers des ports qui dure depuis une semaine», ont expliqué les analystes de Barclays Capital.

Des syndicats devaient se prononcer mercredi sur la levée ou la poursuite de ce mouvement qui paralyse depuis huit jours le principal port agro-industriel du pays, deuxième exportateur mondial de maïs et troisième de soja.

Mais «l'histoire du jour, c'est le blé», a relevé Don Roose, de US Commodities. «Dans certaines parties du Midwest américain, les zones de culture de blé d'hiver n'ont pas reçu une couche suffisante de neige, et on a maintenant des températures extrêmement froides».

«La crainte, c'est que les cultures de blé, déjà de mauvaise qualité, connaissent de nouveaux dégâts», a-t-il poursuivi.

Le centre et le nord-est du pays ont été touchés mercredi par une gigantesque tempête hivernale s'accompagnant de neige, de pluie verglaçante et de fortes rafales de vent.

Mais dans les régions les plus au sud, où est cultivé le blé d'hiver, les chutes de neige ont été insuffisantes pour protéger les pousses du vent et des pluies glaciales se sont abattues sur les champs.

Sur le Chicago Board of Trade, le boisseau (environ 25 kg) de blé pour livraison en mars a bondi de 27,25 cents à 8,63 dollars, frôlant son sommet du mois d'août dernier.

Le contrat de soja à échéance en mars a gagné 6 cents à 14,44 dollars. Il a touché en séance 14,45 dollars, son plus haut niveau depuis juillet 2008.

Le contrat de maïs à échéance en mars a pris 3,25 cents à 6,6925, après un pic à 6,7250 dollars, un plus haut depuis juillet 2008.