Quand on se demande qu'est-ce qui fait qu'une bonne idée devient une entreprise à succès, l'argent est la première réponse qui vient à l'esprit.

«C'est le nerf de la guerre», dit le président d'AddÉnergie, Louis Tremblay.

«Il faut que nos coûts soient compétitifs», croit Luc Roby, qui pilote le projet de microbus urbain électrique.

«Il a fallu réinvestir tous nos profits année après année», souligne Michel Farley, président de Varitron.

L'argent n'est pourtant pas le principal facteur de succès d'une entreprise, assure Andrée-Lise Méthot, fondatrice du fonds de capital de risque Cycle Capital Management.

Ce qui compte le plus, selon elle, c'est la qualité des gestionnaires. «Il faut qu'ils soient capables de bien évaluer leur marché et de tracer la carte routière pour arriver à percer», souligne-t-elle.

Les bons gestionnaires pensent à assurer la propriété intellectuelle de leur technologie et à travailler avec des partenaires stratégiques. «Quand ces facteurs sont là, l'argent est là», affirme Andrée-Louise Méthot, qui gère deux fonds d'investissement, un de 80 millions et un autre de 42 millions, dans le secteur des technologies propres.

Celle à qui on doit la création de la grappe industrielle des technologies propres a un credo: en matière de technologie, tous les marchés sont mondiaux. «C'est encore plus vrai pour les produits de niche», assure-t-elle.

D'où l'importance de pouvoir compter sur des partenariats solides. «Il n'y a pas une petite entreprise qui peut réussir sans faire des alliances.»

Autre facteur de succès: savoir s'entourer. «Il ne faut pas avoir peur d'aller chercher des gens qui viennent d'ailleurs et qui sont rendus beaucoup plus loin que nous», ajoute-t-elle.

La liste pourrait s'allonger, mais elle peut aussi se résumer à trois choses, selon elle: une équipe exceptionnelle, un marché bien défini et un produit qui répond vraiment aux besoins. «Pas un nice to have, un must have.»