Le prix du pétrole a fortement reculé à New York, alors que les opérateurs s'inquiétaient de l'augmentation imprévue des stocks de brut aux États-Unis et de la possible adoption en Chine de mesures pour freiner la croissance.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février, dont c'était le dernier jour de cotation, a terminé à 88,86 $ US, en baisse de 2,00 $ US par rapport à la veille.

Pour John Kilduff, d'Again Capital, les intervenants du marché pétrolier ont eu «la gueule de bois après la publication des chiffres sur les stocks, qui ont montré une augmentation des réserves de brut».

«Je pense aussi que les indicateurs économiques publiés en Chine, aussi bons soient-ils, ont fortement pénalisé les Bourses asiatiques, cela a affecté les matières premières», a-t-il ajouté.

Les stocks de brut ont augmenté de 2,6 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis. Les analystes s'attendaient à les voir diminuer, notamment en raison de la fermeture provisoire d'un important oléoduc en Alaska.

Ceux d'essence, comme de produits distillés (gazole et fioul de chauffage), ont progressé bien plus que prévu.

En Chine, locomotive de la demande mondiale d'énergie, la croissance du produit intérieur brut a atteint 9,8% au quatrième trimestre 2010.

Même si la hausse des prix à la consommation est revenue sous 5% en décembre, «la Chine va devoir prendre des mesures plus fortes pour modérer sa croissance et son inflation explosives», a commenté Phil Flynn, de PFG Best.

Les opérateurs craignent que cela ne se traduise par une croissance moins forte de la consommation de matières premières.