De retour hier d'une visite dans la région uranifère la plus riche du monde, dans le nord de la Saskatchewan, des délégués québécois sont revenus rassurés, d'autres encore préoccupés.

Une trentaine de Québécois, pour la plupart des élus de la Côte-Nord ou du Nord-du-Québec, ont visité la mine d'uranium Rabbit Lake, en service depuis 35 ans. Ils ont aussi rencontré les grands patrons des géants miniers Cameco et Areva Resources Canada, des ministres, des fonctionnaires, des représentants autochtones et des médecins de la santé publique.

Le président de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord, Julien Boudreau, s'est dit rassuré par l'importance accordée à la sécurité dans l'industrie. «Les gens qui vivent près des mines nous ont confirmé qu'ils sont bien informés», a-t-il aussi ajouté.

Le ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune, Serge Simard, était de la délégation. «Les participants ont pu poser beaucoup de questions et obtenir leurs réponses, s'est-il réjoui. On a pu faire la lumière sur des questionnements exprimés en matière de santé, de sécurité et d'environnement.»

Mais, selon Ramsey Hart, de MiningWatch Canada, «c'est juste la meilleure face de l'industrie qu'on a vue». «On n'a pas parlé avec des voix plus critiques», précise M. Hart, qui était présent à titre de délégué de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine. «Nous avons obtenu des informations très utiles, mais souvent très générales, sans détail. Et l'horaire chargé ne nous a pas laissé le temps de poser toutes les questions.»

La visite était organisée par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, à la demande des élus régionaux. Le ministère a invité des représentants autochtones, mais aucun n'a fait le voyage.