Même si AbitibiBowater (T.ABH) s'est considérablement amincie pendant sa récente restructuration judiciaire, la forestière montréalaise n'entend pas s'arrêter là: elle donnera un autre coup de hache dans ses dépenses.

C'est ce qu'a indiqué vendredi le nouveau président et chef de la direction d'Abitibi, le Québécois Richard Garneau, qui s'adressait pour la première fois aux analystes financiers.

Dans le cadre de sa restructuration, AbitibiBowater a réduit ses coûts fixes de 880 millions de dollars américains par année, ce qui comprend une baisse de 164 millions de ses frais d'administration et de 500 millions des versements d'intérêts sur sa dette, laquelle a fondu de 6,8 milliards de dollars américains à 850 millions.

L'entreprise croit pouvoir diminuer de 16 millions de plus par année ses frais d'administration et d'un montant non précisé ses versements d'intérêts en abaissant davantage sa dette.

Une fois de plus, les usines canadiennes d'Abitibi seront dans le collimateur, leurs coûts ayant augmenté avec la force du huard, désormais à parité avec le billet vert.

C'est sans compter que le premier producteur nord-américain de papier journal prévoit que la demande pour ce produit continuera de reculer de 3 à 5% par année aux États-Unis et au Canada. Pour y faire face, AbitibiBowater compte accroître ses exportations en Amérique latine et en Asie, tout en reconnaissant que des réductions de capacité seront également nécessaires.