Les producteurs américains d'électricité Duke Energy (DUK) et Progress Energy (PGN) ont annoncé lundi leur fusion, qui va donner naissance au numéro un du secteur aux États-Unis, avec 7,1 millions de clients et une capitalisation boursière de 37 milliards de dollars.

L'opération prendra la forme d'un échange d'actions, permettant aux actionnaires de Duke de posséder environ 63% du groupe fusionné et à ceux de Progress les 37% restants.

Progress a été valorisé dans cette transaction à 13,7 milliards de dollars, ont précisé les deux groupes dans un communiqué. Duke a repris 12,2 milliards de sa dette.

La société issue de la fusion conservera le nom de Duke Energy. Elle affichera une valeur d'entreprise (capitalisation boursière + endettement net) de l'ordre de 65 milliards de dollars, ont précisé les deux groupes.

Sa capacité de production sera de l'ordre de 57 gigawatts. La société utilisera toute une gamme de centrales à charbon et à gaz naturel, mais sera aussi le premier opérateur américain de centrales nucléaires.

Basé à Charlotte en Caroline du nord, Duke Energy affiche un portefeuille de 4 millions de clients dans le Sud-Est et dans le Midwest américain. Le siège de Progress Energy est situé dans le même État, à Raleigh. Cette société, qui dispose de 22 gigawatts de capacités de production, est essentiellement active dans le Sud-Est.

La société née de leur fusion sera active sur six grands marchés: Caroline du Nord, Caroline du Sud, Floride, Indiana, Kentucky et Ohio.

Elle aura pour directeur général le PDG de Progress, Bill Johnson, qui doit être conseillé par celui de Duke, Jim Rogers, futur président. Mais le conseil d'administration doit être dominé par Duke, avec onze représentants contre sept pour Progress.

Les deux groupes prévoient d'avoir achevé leur fusion, qui doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence, d'ici à la fin de l'année.

Duke et Progress ont estimé que la transaction devrait accroître leur bénéfice par action dès la première année. Ils l'ont justifiée par l'augmentation de leur puissance financière et par des économies d'échelle sur leur coeur de marché, les deux Caroline.

En capacité de production, le nouveau Duke Energy dépassera de 33% son numéro deux, Southern Company, qui a son siège à Atlanta.