Le gouvernement Harper a procédé à une série d'annonces totalisant 278 millions de dollars dans plusieurs papetières du pays, dont l'usine de papier de Domtar à Windsor en Estrie.

Cette aide financière est destinée à réduire la pollution et notamment les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie.

Le premier ministre Stephen Harper s'est d'ailleurs rendu à l'usine Domtar de Windsor pour y annoncer un investissement de près de 25 millions en vue de moderniser ses équipements.

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L'objectif est notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 8400 tonnes par an et d'accroître le recours aux carburants de remplacement pour produire de l'énergie propre.

D'autres membres du gouvernement sont allés faire des annonces similaires au Nouveau-Brunswick, en Alberta et en Colombie-Britannique, portant les investissements totaux à 278 millions.

Ces mesures s'inscrivent dans le Programme d'écologisation des pâtes et papiers (PEPP) qui bénéficie aux papetiers utilisant de la liqueur résiduaire (sous-produit de la fabrication de la pâte à papier) pour produire de la chaleur et de l'électricité.

Les entreprises ont jusqu'au 31 mars 2012 pour utiliser ces fonds dont le total est plafonné à un milliard de dollars. Trente-huit usines de pâtes et papiers, représentant 24 entreprises, ont obtenu des crédits dans le cadre du PEPP.

Réaction positive de l'industrie

En réaction à ces annonces, l'Association des produits forestiers du Canada (APFC) souligne les «résultats positifs» du PEPP. «Les investissements associés au programme, constituent d'excellents exemples de politiques et de dépenses intelligentes. Ils démontrent une compréhension profonde de la transformation en cours dans l'industrie canadienne des produits forestiers», a affirmé le président et chef de la direction de l'APFC Avrim Lazar.

M. Lazar indique qu'il s'agit d'un bon exemple de la poursuite de la collaboration entre l'industrie et le gouvernement. «Je me réjouis de travailler avec le gouvernement dans l'avenir dans le cadre de programmes similaires pour aider les usines canadiennes à se transformer afin de répondre à la demande croissante en énergie verte et en produits écoresponsables dans un monde qui va résolument dans cette direction», a-t-il ajouté.

Outre des critiques continues des écologistes, l'industrie papetière canadienne fait face ces dernières années à une concurrence accrue de producteurs asiatiques et sud-américains et à des accusations de protectionnisme venant des États-Unis. Déficitaire depuis plusieurs années, elle devrait renouer avec une croissance modeste en 2011.

Avec AFP.