Les stocks de pétrole brut ont de nouveau chuté lors de la dernière semaine de 2010 aux États-Unis, tandis que ceux d'essence et de produits distillés ont augmenté, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut ont diminué de 4,2 millions de barils, passant ainsi à 335,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 31 décembre. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une baisse moins marquée, de 2,2 millions de barils.

Ces réserves avaient déjà plongé de plus de 15 millions de barils sur les trois premières semaines de décembre, en raison d'une demande ferme et des ajustements de stocks qu'effectuent les raffineurs en fin d'année pour payer moins d'impôts.

Elles restent malgré tout supérieures de 2,4% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère, et au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont augmenté de 3,3 millions de barils, pour atteindre 218,1 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une hausse de seulement 600 000 barils.

Ils restent inférieurs de 0,7%, à ceux de l'an dernier, dans la moitié haute de la fourchette moyenne.

La semaine avait été marquée par une tempête de neige spectaculaire dans le nord-est des États-Unis, qui a paralysé les transports pendant plusieurs jours.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont augmenté de 1,1 million barils,  grimpant à 162,1 millions de barils. C'est une surprise pour les analystes, qui prévoyaient une baisse de 500 000 barils.

Ils sont plus importants qu'il y a un an (+1,9%), et se trouvent juste au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont diminué de 6,3 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 20,0 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 4,4% par rapport à la même période l'an passé.

La demande d'essence ressort en hausse de 2,8% sur un an, celle de produits distillés de 3,8%.

La cadence des raffineries américaines est restée stable: elles ont fonctionné à 88,0% de leurs capacités, contre 87,8% la semaine précédente.

Vers 9h45 (heure locale et de Montréal), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février perdait 99 cents à 88,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en baisse de 44 cents.