Les prix du pétrole ont nettement reculé jeudi à New York, plombés par l'annonce d'une baisse moins importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, qui a poussé les opérateurs à empocher des bénéfices.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 89,84 dollars, en recul de 1,28 dollar par rapport à la veille.

Le marché pétrolier «s'est trouvé sous pression quand le département de l'Energie a publié ses statistiques sur les stocks», a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Je pense aussi qu'on a assisté à des prises de bénéfices alors qu'on arrive à la fin de l'année».

Les réserves de brut ont diminué de 1,3 million de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, bien moins qu'anticipé par les analystes (-2,9 millions de barils).

Elles avaient plongé d'environ 15 millions de barils sur la première quinzaine de décembre, en raison d'une demande ferme et des ajustements de stocks qu'effectuent les raffineurs en fin d'année pour payer moins d'impôts. Le marché s'attendait à voir la tendance se poursuivre.

Autre nouvelle négative pour les prix, «les stocks de produits distillés ont augmenté malgré le froid», qui soutient en principe la demande de fioul de chauffage, a relevé M. Lipow. «Cela montre que les raffineries ont fonctionné à un régime élevé pour fournir le marché.

«La demande est bonne, surtout pour l'essence à cette période de l'année», a ajouté l'analyste.

La consommation de produits pétroliers s'est réinstallée à plus de 20 millions de barils par jour en moyenne sur les quatre dernières semaines, renouant avec ses niveaux de début 2008.

Le baril avait pris environ sept dollars (8%) entre début décembre et le pic de lundi, quand le baril a atteint 91,88 dollars à New York, son plus haut niveau depuis octobre 2008.