Muni depuis la semaine dernière d'un avis favorable à la relance de la mine d'amiante, le gouvernement attend maintenant de nouvelles informations financières avant de décider s'il soutiendra ce projet controversé.

Le ministre du Développement économique, Clément Gignac, a déclaré que le consortium qui propose de racheter Mine Jeffrey doit maintenant préciser ses besoins financiers.

M. Gignac a expliqué qu'une demande de garantie de prêt de 58 millions $ avait d'abord été formulée à Québec par les propriétaires actuels de l'installation.

Le ministre a affirmé qu'il a déjà rencontré les futurs acheteurs, qui doivent maintenant lui fournir de nouvelles précisions.

M. Gignac n'a pas exclu la possibilité que le montant demandé à Québec soit moins important mais cette information a rapidement été démentie, mercredi, par un porte-parole du consortium, Guy Versailles.

M. Versailles a affirmé que les investisseurs réunis au sein du consortium maintenaient les mêmes exigences concernant leurs besoins financiers.

Au cours des derniers mois, le gouvernement a été interpellé à de nombreuses reprises par des regroupements de santé publique qui dénoncent les risques liés aux exportations d'amiante chrysotile dans des pays en développement où les conditions de travail rendent impossible l'utilisation de ce produit cancérigène.

En réponse à la demande de garantie de prêt, le gouvernement a énoncé une série d'exigences, notamment la vérification du respect des normes d'utilisation chez les clients étrangers.

Une fois ces conditions remplies, M. Gignac a demandé un avis à la Conférence des élus de l'Estrie, qui s'est prononcée en faveur de la relance la semaine dernière.