Q - Même si les usines canadiennes se situent parmi les plus compétitives du groupe, il reste des actifs moins performants, comme les usines de Shawinigan, Arvida et Vaudreuil, à Jonquière. Quel est l'avenir de ces installations?

R - On a la discipline pour gérer ça depuis 102 ans. On travaille là-dessus. On a déjà annoncé que les usines de Shawinigan et d'Arvida seront fermées d'ici 2015. Une fois la modernisation de l'usine de Kitimat (en Colombie-Britannique) complétée, nous aurons le portfolio le plus moderne au monde. Quant à l'usine Vaudreuil, qui a 75 ans, elle réussit à nous surprendre chaque année. On a aussi investi dans notre usine de Grande-Baie, qui a 30 ans, pour la garder jeune.

Q - Il n'a pas été question de l'aluminerie d'Alma, dont l'expansion a déjà été annoncée et devait commencer avant la fin de 2011. Qu'en est-il de ce projet?

R - Nous avions convenu avec nos employés que le contrat de travail serait prolongé si l'agrandissement était commencé avant la fin de 2010. Ce ne sera pas le cas, ce qui signifie que le contrat ne sera pas rallongé et que nous devrons négocier une autre entente avec nos employés. Mais ça reste un excellent projet. Chaque fois qu'un projet est annoncé, ça rapproche les autres. L'annonce d'aujourd'hui le rapproche de la ligne de départ.

Q - En échange d'un bloc énergétique de 500 mégawatts pour l'expansion de l'usine Alouette, à Sept-Îles, vous aviez pris l'engagement de créer un millier d'emplois dans la 2e et 3e transformation de l'aluminium d'ici 2012. Est-ce que cet engagement sera respecté?

R - Oui, nous avons déjà créé plus de 2000 emplois, dont 700 à 800 se qualifient comme des emplois de 2e et 3e transformation, selon Investissement Québec. Ça va très bien. On est près d'atteindre l'objectif.

Q - Est-ce que Rio Tinto Alcan a l'énergie nécessaire pour réaliser ses projets d'expansion au Québec?

R - Je vous dirai que nous sommes toujours intéressés par des mégawatts à des prix prévisibles.