C'est aujourd'hui la dernière journée de travail pour la grande majorité des employés syndiqués de Shell, qui a cessé d'exploiter sa raffinerie pour maintenir uniquement des installations de stockage de carburants.

Seulement 40 des 350 employés continueront de travailler à la raffinerie à partir d'aujourd'hui, mais leur syndicat n'a pas encore baissé les bras.

Hier, le syndicat a subi une autre rebuffade dans sa tentative d'obliger Shell à maintenir sa raffinerie en état de fonctionnement cet hiver. Sa demande d'injonction a été rejetée par un juge de la Cour d'appel, qui a accepté les arguments de Shell voulant que tout ait été fait pour conserver les équipements de la raffinerie.

La requête du syndicat sera entendue sur le fond par la Cour d'appel en mars. Les syndiqués avaient soumis une requête en injonction interlocutoire parce qu'ils craignaient que l'hiver endommage irrémédiablement les équipements de la raffinerie.

Même si l'espoir est mince, le syndicat pense qu'un acheteur peut être trouvé pour continuer les activités de raffinage dans les installations de Shell, à condition que les équipements soient maintenus en bon état.

Shell a cherché un acheteur pendant un an avant d'annoncer la fermeture de sa raffinerie de Montréal. Un comité présidé par l'ancien sénateur Michael Fortier a ensuite écumé la planète pour trouver un acheteur. Il a trouvé des intéressés, notamment l'entreprise israélienne Delek Holdings, mais les négociations avec Shell ont achoppé sur la question du prix.

Shell attend toujours l'autorisation de la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, pour démanteler ses installations et commencer la décontamination de ses terrains.

La ministre, pour sa part, attend les conclusions de la commission parlementaire qu'elle a convoquée pour examiner l'impact qu'aura la fermeture de la raffinerie sur l'approvisionnement en pétrole et la sécurité énergétique du Québec.

Les syndiqués de la raffinerie rencontrent la presse aujourd'hui pour faire le point sur leur bataille et demander le soutien financier de la FTQ, à laquelle leur syndicat est affilié.