Le pétrole s'est nettement renchéri lundi à New York, dans un marché dominé par les tensions géopolitiques sur la péninsule coréenne et au Proche-Orient.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 85,73$, en hausse de 1,97$ par rapport à vendredi.

Cette progression s'est effectuée dans un contexte généralement négatif pour les cours des matières premières: chute des Bourses européennes en clôture, Wall Street en baisse en fin de séance, et nette hausse du dollar, ce qui rend le brut moins attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.

«Le pétrole avance tout seul, a observé Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock. On a une divergence importante entre le pétrole d'une part et le dollar et les marchés boursiers d'autre part.»

«Techniquement, le marché semble solide, et les problèmes politiques ajoutent de l'huile sur le feu, a-t-il expliqué. Quand on a des troubles et de l'inconnu, le pétrole a tendance à s'échanger à la hausse, parce que les gens qui spéculent à la baisse se retirent.»

Sur la péninsule coréenne, le président sud-coréen Lee Myung-Bak a promis lundi que la Corée du Nord allait «payer le prix» de ses tirs d'artillerie «inhumains». Selon le Wall Street Journal, le ministre japonais des Affaires étrangères, Seiji Maehara, a par ailleurs rejeté une proposition chinoise pour un dialogue urgent à six sur la situation.

De telles déclarations «ont évidemment poussé les prix du pétrole vers le haut, mais aussi les révélations de WikiLeaks, avec des informations indiquant que le roi d'Arabie Saoudite a demandé aux États-Unis d'attaquer l'Iran, a constaté Phil Flynn, de PFG Best. Ce genre de discussions élèvent le niveau d'inquiétude vis-à-vis de la région et les cours intègrent une prime de risque.»