Les prix du pétrole ont grimpé de près de 3% mercredi à New York, soutenus par des indicateurs économiques, une actualité haussière du côté de l'approvisionnement et une hausse limitée des stocks de brut.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 83,86$, en progression de 2,61$ par rapport à la veille.

«Les investisseurs semblent plus enclins à se concentrer sur les données économiques que sur les problèmes en Irlande et en Corée du Nord, et le dollar est presque inchangé», a noté Tom Bentz, de BNP Paribas.

Après avoir flirté avec le seuil de 80$ en début de semaine sur fond de tensions géopolitiques en Corée du Nord et de difficultés budgétaires en zone euro, les prix ont bondi.

Aux États-Unis, les chiffres hebdomadaires du département du Travail ont montré que le nombre de nouveaux chômeurs inscrits en une semaine aux États-Unis avait chuté au plus bas depuis juillet 2008, soit avant le pic de la crise financière.

Autre indicateur encourageant du côté des consommateurs, les revenus des ménages américains ont progressé de 0,5% en octobre par rapport à septembre, permettant une accélération de la consommation.

À ces statistiques se sont ajoutés plusieurs problèmes d'approvisionnement, a ajouté Antoine Halff, de Newedge group. Aux États-Unis notamment, les autorités ont demandé au groupe Shell de maintenir une pression faible dans l'un de ses oléoducs.

«Il y a des inquiétudes, de savoir si c'est un cas particulier ou en général un problème sur l'intégrité des oléoducs aux États-Unis», a expliqué Antoine Halff.

Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie ne s'est pas révélé particulièrement haussier, mais la progression des stocks de brut a tout de même été limitée par rapport à celle mise en lumière la veille par l'API, l'association des industriels du pétrole américains.

Selon le DoE, les stocks de brut ont progressé de 1,0 million de barils lors de la semaine achevée le 19 novembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones tablaient à l'inverse sur un repli de 1,9 million de barils.

Les chiffres de l'API avaient mis en évidence une hausse de 5,2 millions de barils.