Le Canada pourrait faire face à une nouvelle demande d'arbitrage pour ne pas avoir respecté les dispositions de l'Accord sur le bois d'oeuvre de résineux.

Le gouvernement américain pourrait porter sa cause auprès de la London Court of International Arbitration, dès vendredi, au terme d'un processus de consultation d'une quarantaine de jours ayant pris fin sans résultat, plus tôt cette semaine.

Le bureau du représentant américain au Commerce s'est plaint auprès du gouvernement fédéral, affirmant que la Colombie-Britannique s'est servie du problème du dendroctone du pin ponderosa dans la province comme excuse pour accroître considérablement ses exportations de bois d'oeuvre à rabais sur le marché américain.

Le groupe de pression de l'industrie qui a soulevé le problème affirme que les sanctions imposées aux producteurs canadiens pourraient s'élever à quelque 500 millions si le tribunal d'arbitrage londonien donne raison à Washington.

La Coalition for Fair Lumber Imports, dont le siège se trouve dans la capitale américaine, affirme que depuis 2007, lorsque que le marché américain du bois d'oeuvre de résineux s'est écroulé en raison de la crise immobilière, la Colombie-Britannique a augmenté d'environ 10% à 50% ses exportations de bois-d'oeuvre infesté.

Dans le cadre du plus récent jugement rendu par le tribunal de Londres dans ce dossier, en février 2009, des producteurs de l'Ontario, du Québec, du Manitoba et de la Saskatchewan ont été condamnés à verser 68 millions pour avoir exporté aux États-Unis davantage de bois d'oeuvre que ne le permet l'Accord sur le bois d'oeuvre résineux, conclu en 2006 entre Ottawa et Washington.