Les réserves de pétrole de la planète vont s'épuiser dans une trentaine d'années, mais il faudra 100 ans avant qu'il n'y ait suffisamment d'énergies renouvelables pour remplacer ces hydrocarbures, affirme une étude américaine.

Dans cette étude, publiée sur le site Environmental Science and Technology, des chercheurs de l'Université de Californie à Davis (UC-Davis) estiment que les 1332 milliers de millards de barils de réserves de brut vont s'épuiser en 2041 à raison d'une consommation mondiale de 85,22 millions de barils par jour, augmentant de 1,3% par an.

Pour déterminer quand il y aura une offre suffisante d'énergies renouvelables pour remplacer les hydrocarbures, le professeur en ingéniérie Debbie Niemeier et la chercheuse Nataliya Malyshkina ont extrapolé les prix des actions des sociétés d'énergie renouvelables. Ils ont comparé les prix des titres de 25 compagnies pétrolières cotées sur les marchés boursiers américain, australien et européen avec ceux de 44 compagnies dans le secteur des énergies renouvelables.

Il en ressort que la valorisation boursière des compagnies pétrolières dépasse de loin celle des compagnies d'énergie alternatives. Selon les chercheurs, cela signifie que les investisseurs croient que le pétrole va continuer à bien se porter dans un avenir proche et surpasser le secteur des énergies renouvelables.

Modélisant une évolution des titres boursiers, les chercheurs ont établi que ce ne serait pas avant 2141, soit 100 ans après l'épuisement du pétrole, qu'il y aura une offre suffisante d'énergies renouvelables, ce qui compliquera grandement l'utilisation d'automobiles pendant près d'un siècle.

Deux tiers du brut sont raffinés pour en faire de l'essence ou du gasole pour les véhicules.

Un scénario plus optimiste prévoit que les réserves de pétrole s'épuisent en 2054.