Le débat portant sur les ressources naturelles stratégiques du pays a suscité un certain intérêt quant à la campagne menée par un député conservateur fédéral afin que le secteur canadien des mines d'uranium soit davantage ouvert aux investissements étrangers.

Brad Trost, député de la circonscription de Saskatoon-Humboldt, en Saskatchewan, estime que la politique actuellement en vigueur - qui interdit aux entreprises étrangères de posséder plus de 49% d'une mine d'uranium canadienne - nuit à la province.

Selon lui, un assouplissement de la réglementation en place encouragerait l'investissement, permettrait de créer des emplois et générerait des revenus.

Ce débat survient alors que la Saskatchewan vient de s'opposer à une offre faite par le conglomérat anglo-australien BHP Billiton pour l'acquisition du producteur canadien de potasse PotashCorp, en partie parce que les intérêts stratégiques canadiens seraient menacés si le pays vendait l'essentiel de son industrie de la potasse à une entreprise internationale.

Toutefois, M. Trost, un ancien spécialiste de la géophysique, a indiqué avoir le soutien du gouvernement de la Saskatchewan sur la question de l'uranium.

L'an dernier, M. Trost avait déposé un projet de loi d'initiative parlementaire afin de faire modifier la politique actuelle. Il a cependant dit douter que son initiative donne lieu à un vote.

La semaine dernière, le gouvernement fédéral a bloqué l'acquisition de PotashCorp par BHP Billiton pour près de 40 milliards US, expliquant qu'il n'y voyait pas d'avantage net pour le Canada.

Le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a cependant ajouté que 30 jours étaient accordés au conglomérat pour réévaluer son offre.