BHP Billiton maintient son offre de 38,6 milliards US pour PotashCorp et continue à travailler afin d'obtenir le feu vert d'Ottawa en dépit des efforts pour bloquer la transaction.

Les libéraux fédéraux ont appelé mercredi Ottawa à bloquer l'offre de BHP Billiton. Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a aussi soutenu que sa province ne bénéficierait pas de l'offre d'achat telle que présentée.

La province craint en effet une baisse importante de ses revenus de redevances si PotashCorp passe dans le giron du conglomérat anglo-australien.

Brad Wall a indiqué qu'une décision serait prise par son gouvernement dans la journée, mais qu'il ne voyait pas de bénéfices pour le Canada ou la Saskatchewan. La province n'a pas le pouvoir de court-circuiter la proposition, mais peut influencer Ottawa dans sa révision.

Le député libéral fédéral Ralph Goodale a dit qu'en l'absence de preuves convaincantes d'avantages nets pour le pays et pour la Saskatchewan, l'opposition ne pouvait soutenir l'offre de BHP Billiton, qu'il a assimilée à une «vente de feu».

BHP a offert de verser 370 millions dans un éventuel fond pour la construction d'infrastructures afin de contrebalancer la diminution de ses revenus de redevances. La Saskatchewan soutient toutefois que ce montant est loin d'être suffisant. Elle évalue en effet le manque à gagner à 3 milliards sur dix ans.

Mercredi, la multinationale des mines a réitéré sa promesse de laisser le siège social de l'entreprise dans la province, d'y transférer la direction de sa division de potasse et d'y conserver le même nombre d'emploi qu'actuellement.

Elle s'est aussi en outre dite confiante de trouver une façon de calmer les autres inquiétudes de la province.

Le pdg des activités non ferreuses de BHP, Andrew Mackenzie, a indiqué que l'entreprise poursuivait ses efforts pour démontrer au gouvernement canadien les bénéfices découlant de son acquisition de PotashCorp pour la Saskatchewan et pour le Canada tout entier.