La hausse subite du prix de l'essence constatée par les automobilistes montréalais, mercredi matin, s'explique, soutient la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau.

Les marges de profits des détaillants à Montréal sont beaucoup moins élevées que celles des autres revendeurs sur le territoire québécois.

Le prix de l'essence a grimpé subitement de 15 cents à la pompe mercredi matin, dans la région métropolitaine.

«C'est frustrant pour le consommateur, on se retrouve avec un bond comme aujourd'hui. Or, on observe que les détaillants ont augmenté leur marge de profits. Mais les détaillants québécois ont la marge de profits la plus faible au pays», a-t-elle soutenu.

«Je ne sais pas si la hausse est justifiée mais elle s'explique...» soutient Mme Normandeau.

Devant l'insistance des journalistes, elle a indiqué que Québec pourrait «envisager» de revenir avec un projet de loi forçant les pétrolières à être plus transparentes et à expliquer les fluctuations de prix à la pompe.

Son prédécesseur, le regretté Claude Béchard, avait mordu la poussière avec un projet de loi en ce sens. «Demandez au Parti québécois s'il est d'accord» a commencé par dire Mme Mormandeau. À l'époque du projet de loi de M. Béchard, le gouvernement libéral était toutefois minoritaire à l'Assemblée nationale. Avec une majorité, le gouvernement Charest peut «envisager» un retour à cette politique, convient-elle.