Les prix du pétrole se sont légèrement repliés jeudi à New York, malgré une diminution des stocks de brut aux États-Unis, toutefois moins importante que ce qu'anticipaient certains investisseurs.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 82,69$, en baisse de 32 cents par rapport à la veille.

En hausse à l'ouverture, les cours ont effacé leurs gains après la diffusion des statistiques hebdomadaires du département de l'Énergie. Elles ont pourtant montré un recul de 400 000 barils des réserves de brut la semaine dernière dans le pays, alors que les analystes s'attendaient en moyenne à une augmentation de plus d'un million de barils.

Mais pour Antoine Halff, de Newedge Group, ces chiffres sont «dans l'ensemble moins haussiers que ceux de l'API», l'American Petroleum Institute, qui représente l'industrie et avait estimé mercredi soir que les stocks de brut avaient chuté de 4 millions de barils.

«Je crois que cela a contribué à faire basculer le marché», a jugé M. HalfF.

Par ailleurs, «on reste dans un cadre de stocks extrêmement élevés aux États-Unis», a-t-il ajouté. «Il y a certainement un rééquilibrage, en particulier pour les produits distillés, mais à partir de niveaux élevés.»

«La demande américaine pour les produits pétroliers reste faible», a retenu de son côté Nick Brown, de Natixis.

Toujours côté offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de maintenir inchangés ses quotas de production de brut, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009.

«C'est un non-événement», a tranché M. Bentz, cette annonce ayant été largement anticipée. En revanche, selon l'analyste, le marché s'inquiète des grèves en France, où 10 des 12 raffineries de métropole étaient encore touchées jeudi par le mouvement sur les retraites.