Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui devraient décider jeudi à Vienne de maintenir leur production au niveau actuel, respectent très inégalement leurs quotas, selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Depuis le 1er janvier 2009, l'Opep s'est fixé un objectif global de production de 24,84 millions de barils par jour (mbj), valable pour 11 des 12 pays membres du cartel. L'Irak est dispensé de quota depuis 1990 en raison de la situation dans le pays.

La répartition des quotas n'est pas communiquée par l'Opep mais calculée par l'AIE, organisation qui représente les intérêts des pays consommateurs.

Selon son dernier rapport publié mercredi, la production de l'Opep-11 (sans l'Irak) a atteint en septembre 26,77 mbj, dépassant donc de 1,93 mbj sa cible de 24,84 mbj. Les coupes dans la production décidées fin 2008 ne sont donc respectées qu'à 54%, selon l'AIE.

La plupart des pays arabes du Golfe respectent à peu près leur objectif, appliquant les baisses de production qui leur sont imparties à hauteur de 81% pour l'Arabie saoudite, 90% pour les Émirats arabes unis ou 83% pour le Koweit.

Parmi les membres les plus laxistes, le Nigeria n'applique pas du tout les réductions de production décidées par l'Opep, l'Iran ne les respecte qu'à hauteur de 23%, l'Angola de 25% et le Venezuela de 41%.

De leur côté, le Qatar, l'Algérie, la Libye et l'Equateur appliquent 49% à 72% des baisses qui leur avaient été demandées.