Les prix du pétrole, dopés par un nouvel accès de faiblesse de la monnaie américaine, ont fortement progressé mardi à New York, le baril atteignant son plus haut niveau depuis début mai, proche de 83 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 82,82 dollars, en hausse de 1,35 dollar par rapport à la veille.

Il a touché au cours de la séance 82,99 dollars, son plus haut niveau depuis le 4 mai.

Ce sommet a été atteint à la faveur d'un nouveau recul du dollar, au plus bas depuis février face à l'euro. La monnaie américaine chute depuis que la banque centrale américaine s'est dite prête, le 21 septembre, à adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Ces interventions consistent à créer de la monnaie, ce qui pèse sur la valeur du billet vert.

«C'est la première source d'inquiétudes», a reconnu John Kilduff, d'Again Capital. Le dollar «continue ce mouvement à la baisse, cela agit sur les matières premières mais aussi sur la Bourse», en forte hausse en fin de séance à New York.

«On a franchi des seuils de résistance importants, je pense donc qu'on va se diriger vers 83 dollars», a-t-il ajouté. Pour mercredi, «je m'attends à des chiffres sur les stocks (pétroliers américains) haussiers, et ensuite on va tenir jusqu'aux statistiques (mensuelles) de l'emploi vendredi, qui pourraient bien ne pas être aussi mauvaises que les précédentes. Il y a donc beaucoup de raisons de continuer à monter».

Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires prévoient une diminution de 100 000 barils des stocks de brut du pays, qui avaient atteint à la fin de l'été leurs plus hauts niveaux depuis vingt ans. Les chiffres de la semaine dernière avaient déjà montré une forte baisse, une nouvelle acueillie par une forte augmentation des cours.