Le producteur de papier insolvable AbitibiBowater se débarrasse encore une fois d'actifs de loisirs, un camp de pêche situé à Terre-Neuve-et-Labrador, qu'il vend pour 1,4 million $, en plus de la taxe de vente.

Le géant montréalais du papier journal, actuellement sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies au Canada (LACC), a demandé la permission de la cour pour vendre les installations à une société à numéro en échange de 40% de sa valeur estimative.

AbitibiBowater tente depuis juillet 2009 de se départir de ce camp, qui était utilisé principalement par des travailleurs de l'entreprise, selon un rapport.

La compagnie dépensait 480 000 $ par année pour exploiter le camp de pêche, qu'elle louait à l'occasion afin de rembourser certains de ses coûts.

Sotheby's International Realty avait estimé à 3,5 millions $ la valeur de la propriété, qui n'a cependant suscité l'intérêt que de peu d'acheteurs.

Le gouvernement du Nunatsiavut, un gouvernement inuit régional au sein de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, n'était pas intéressé même s'il détient le droit de premier refus.

Une offre initiale de 300 000 $ à 500 000 $ a été soumise le printemps dernier. Elle a été suivie par une proposition formelle de 1 million $.

L'offre de 1,4 million $ est la troisième à avoir mise de l'avant pour la propriété, cédée à 1512513 Alberta, que le ministère des Ressources naturelles de Terre-Neuve-et-Labrador présente comme une société minière ayant son siège à Saint-Jean, capitale de la province.

Il a été impossible de rejoindre des responsables de la compagnie pour savoir ce qu'ils entendaient faire du site.

Imminente, la vente du camp de pêche survient quelques mois après celle par AbitibiBowater d'un club de golf à la ville de Donnacona, près de Québec, au coût de 352 000 $.

La vente d'actifs de loisirs fait partie des gestes posés par AbitibiBowater pour se départir de près de 1 milliard $ d'actifs secondaires, l'entreprise cherchant à devenir un producteur à coût moins élevé.

Les tribunaux canadiens ont approuvé le plan de restructuration d'AbitibiBowater, qui devrait aussi obtenir l'approbation des autorités américaines sous peu.

AbitibiBowater espère sortir de la protection de la cour vers la mi-octobre.