Les prix du pétrole se sont stabilisés lundi à New York, dans un marché qui a suivi l'évolution de Wall Street et subi la pression d'un léger raffermissement du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 76,52$, en très légère progression de 3 cents par rapport à vendredi.

«Le marché a d'abord progressé, mais quand la Bourse est passée en baisse le marché pétrolier a suivi», a noté Adam Sieminski, de Deutsche Bank. Au final, le baril a terminé à l'équilibre, au même point que Wall Street au moment de la clôture du Nymex.

Depuis la crise financière, la corrélation s'est renforcée entre les deux marchés, Wall Street étant considérée comme un «indicateur d'opinion sur l'économie générale», a souligné Adam Sieminski.

«Après une brève période ces dernières semaines pendant laquelle le marché pétrolier s'est déconnecté des marchés des actions, le lien s'est renoué», ont également observé les analystes de JPMorgan.

La pause observée sur le marché pétrolier est intervenue après une hausse de près de 3 dollars au cours de la semaine écoulée, qui s'était faite non sans hésitation.

«Le marché pétrolier n'avait pas vraiment envie de monter la semaine dernière, mais il est impossible d'ignorer le fait que les prix de l'or atteignent de nouveaux records quasiment chaque jour, et que le dollar est attaqué», a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

Le marché pétrolier a profité en effet de la faiblesse de la monnaie américaine dans laquelle sont libellés les prix de l'or noir, liée à la politique monétaire des États-Unis, alors que le pays pourrait s'engager dans une nouvelle série de mesures d'assouplissement. Or lundi, le dollar s'est un peu raffermi.

«Les prix du pétrole sont finalement montés, non sans difficulté. Le marché est retenu par le fait que les réserves sont surabondantes, et il va falloir des forces extérieures pour le garder en progression», a estimé Phil Flynn.