Alors qu'un deuxième recours collectif pourrait lui être intenté à cause de problèmes de facturation, Hydro-Québec affirme que son nouveau système informatique fonctionne maintenant tout à fait adéquatement.

«L'état actuel du système de facturation est stabilisé, il répond aux attentes et il fonctionne normalement», a assuré hier le porte-parole de la société d'État, Guy Litalien.

Une requête en recours collectif a été déposée la semaine dernière au nom des clients d'Hydro-Québec qui ont été sous-facturés ou surfacturés, ou encore qui n'ont pas reçu de factures pendant plusieurs mois lors de la transition entre l'ancien et le nouveau système informatique.

Une première requête en recours collectif visant le taux de calcul de frais de retard depuis le changement de système de facturation a été acceptée par le tribunal le 23 août dernier. Dans ce cas, les clients se plaignent qu'Hydro-Québec a changé la façon de calculer les frais de retard sans les aviser. On a appris lors de l'audition de la requête que le nouveau système informatique était incapable de calculer les frais de retard à taux composé, comme le faisait l'ancien, ce qui a forcé Hydro à se contenter du taux simple.

Hier, le porte-parole a refusé de commenter ce recours, de même que la requête déposée la semaine dernière. «Hydro-Québec répondra devant les instances appropriées», a-t-il dit.

Problèmes réglés

Selon lui, la grande majorité des factures des abonnés au mode de versements égaux, ceux qui avaient connu le plus de problèmes de facturation, a été révisée cette année sans problème. Sur les 3,8 millions d'abonnés à Hydro-Québec, quelque 1,3 million ont choisi le mode de versements égaux.

Les factures des abonnés au mode de versements égaux sont révisées chaque année entre la mi-juillet et la mi-octobre. Hier, 1,2 million des 1,3 million de factures avaient été révisées avec succès, a précisé Guy Litalien.

Les problèmes survenus pendant la période d'implantation venaient du fait que le nouveau système ne générait pas de facture quand il détectait une information manquante. Une intervention humaine était alors nécessaire, ce qui a occasionné des erreurs de facturation et les délais que la requête en recours collectif reproche à Hydro-Québec.

Le nouveau système informatique d'Hydro-Québec devait coûter 320 millions, selon les premières estimations. Il a finalement coûté 469 millions, plus une rallonge de 42,5 millions en 2007 et en 2008 pour régler les problèmes qui ont surgi lors de son implantation.

Selon son porte-parole, Hydro s'est montrée «souple» avec ses clients qui ont subi des erreurs de facturation, par exemple en ne réclamant pas de frais d'administration.

Aucune nouvelle plainte ne s'est ajoutée à la centaine de milliers qu'Hydro-Québec avait reçues l'an dernier assure son porte-parole.

Le nouveau système de facturation est maintenant parfaitement opérationnel, mais il ne sait toujours pas calculer les frais de retard de 1,2% par mois à taux composé. Hydro se contente donc d'un taux annuel de 14,4% plutôt que 15,38% sur les paiements en retard, parce qu'il serait trop coûteux de faire modifier son système.