Les prix du pétrole se sont nettement repliés mardi à New York, à l'arrivée à expiration du contrat de référence, malgré l'affaiblissement notable du dollar après des commentaires de la Fed.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 73,52$, en repli de 1,34$ par rapport à lundi pour son dernier jour de cotation.

«Les investisseurs voient bien qu'il y a beaucoup de brut disponible et les commentaires de la Fed semblent suggérer que l'économie ne va pas si bien que ça», a souligné Phil Flynn, de PFGBest Research. «Certains des commentaires sur l'état de l'économie ont probablement attisé des craintes pour la future demande de pétrole».

Déjà fermement en baisse, la situation du marché pétrolier ne s'est pas améliorée à l'issue de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine, qui a décidé de maintenir sa ligne de politique monétaire en vigueur tout en se disant prête à prendre de nouvelles mesures de relance «au besoin» pour soutenir la reprise.

Ces commentaires, qui ont fait baisser le dollar, un facteur généralement positif pour un marché où les actifs sont échangés dans la monnaie américaine, et ont poussé le marché boursier en hausse, n'ont pas eu d'effet positif sur le marché du pétrole.

Les prix avaient déjà été soumis à rude pression avec l'arrivée à expiration du contrat d'octobre.

«C'est le dernier jour de cotation du contrat pour livraison en octobre: il est sous pression parce que les raffineurs entrent dans une période marquée par des travaux de maintenance et donc la demande de brut va baisser» à court terme, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'automne est une période de creux pour la demande de produits pétroliers aux États-Unis, entre l'été, marquée par une forte consommation d'essence, et l'hiver, saison d'utilisation du fioul de chauffage. Les raffineurs en profitent donc pour effectuer leurs travaux de maintenance.