La fermeture de deux usines d'AbitibiBowater au Québec sera étudiée à Ottawa la semaine prochaine, en comité parlementaire.

Quelques membres du comité de l'industrie se sont réunis, vendredi matin, pour convenir d'une date à laquelle ils entendront les représentants de l'entreprise, dont le siège social est situé à Montréal, ainsi que des représentants des travailleurs des usines de Gatineau et Dolbeau.

Le géant du papier journal a annoncé, il y a 10 jours, qu'il mettait définitivement fin à ses activités dans ces deux installations québécoises.

Les députés conservateurs, bloquistes et un libéral se sont entendus pour convoquer le comité vendredi prochain, le 10 septembre, pour y faire la lumière sur la décision prise par AbitibiBowater.

Le Bloc québécois, qui avait réclamé la tenue d'un débat sur la question au comité de l'industrie, a fait valoir, à sa sortie de la rencontre de vendredi, qu'il souhaitait s'assurer que les travailleurs d'AbitibiBowater «aient leur place» dans ce débat.

Car ceux-ci pourraient voir leurs fonds de retraite retirés par l'entreprise, qui plaide manquer de fonds.

Or, ont rétorqué les bloquistes Robert Bouchard et Richard Nadeau - deux députés des deux régions touchées par les fermetures d'usines -, les cadres de l'entreprise toucheront de leur côté des primes atteignant 6 millions de dollars.

Le comité doit entendre les représentants d'AbitibiBowater et de ses employés le plus tôt possible, car le 14 septembre l'entreprise déposera ses propositions pour régler la situation. Il faut donc que la direction s'explique avant cette date, car après il sera trop tard, a plaidé M. Bouchard.