Les stocks de pétrole brut ont de nouveau très fortement augmenté la semaine dernière aux États-Unis, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés ont reculé, a indiqué mercredi le département américain de l'Énergie (DoE).

Déjà à des niveaux record, les stocks de brut ont augmenté de 3,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 27 août, après s'être étoffés d'un peu plus de 4 millions de barils une semaine plus tôt. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipaient à l'inverse une baisse de 800 000 barils.

Ces réserves sont supérieures de 5,3% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le DoE, et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont reculé de 200 000 barils, à 225,4 millions de barils, exactement ce que prévoyaient les analystes.

Le niveau de ces stocks reste surveillé alors que la saison estivale, marquée de grands déplacements en voiture, est en train de s'achever.

Ils sont supérieurs de 9,9% à ceux de l'an dernier, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à eux diminué de 700 000 barils à 175,2 millions de baril. C'est une surprise, alors que les analystes s'attendaient à les voir augmenter de 1,1 million de barils.

Ils sont eux aussi plus étoffées qu'il y a un an (+7,1%), au dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,6 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 1,4% par rapport à la même période l'an passé.

La consommation d'essence ressort en hausse de 1,9% sur un an, et celle de produits distillés de 7,8%.

Devant cet excès de stocks, les raffineries américaines ont encore ralenti leur cadence, fonctionnant à 87,0% de leurs capacités contre 87,7% la semaine précédente.

Vers 14h45 GMT (10h45 à Montréal), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre gagnait 1,93 dollar, à 73,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 93 cents.