Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 74,70$, en recul de 47 cents par rapport à vendredi.

Sans nouvelle majeure et alors que la place londonienne était fermée, le marché s'est maintenu dans le rouge tout au long de la séance américaine. Le repli a fait suite à trois précédentes séances de progression, ce qui avait permis au baril de remonter au-dessus du seuil de 75$.

«Il n'y a pas beaucoup d'actualité», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le marché «attend de voir ce que le prochain titre va être sur le front de l'économie», a ajouté l'analyste, alors que les investisseurs restent inquiet pour la demande en énergie dans un contexte de croissance ralentie.

Le discours du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke avait permis aux prix de continuer leurs progressions vendredi.

«M. Bernanke a annoncé que la Fed était prête pour des mesures de soutien supplémentaires si les perspectives de croissance de l'économique américaine devaient se détériorer significativement. Le marché l'a interprété comme un élément positif pour la demande en pétrole future», ont souligné les analystes de Commerzbank.

«Ceci dit, la demande en pétrole aux États-Unis n'a pas connu de reprise notable jusqu'à présent, malgré toutes les mesures de relance», ont-ils tout de même tempéré.

L'état du marché de l'or noir restait en effet pesant.

«Si on se concentre sur l'état fondamental de l'offre et de la demande, les prix devraient être bien plus bas», a également estimé Phil Flynn, de PFG Best Research. Les réserves d'or noir aux États-Unis se maintiennent autour de plus hauts historiques. «Le prix du pétrole est dans les mains de la Fed», selon l'analyste.

L'apogée de la semaine en terme de statistiques sera vendredi, jour de la publication des chiffres mensuels et officiels de l'emploi.