Les prix du pétrole ont rebondi mercredi à New York, après être tombé à leur plus bas niveau en trois mois, malgré une augmentation spectaculaire des stocks aux États-Unis et de nouveaux indicateurs économiques décevants.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 72,52$, en hausse de 89 cents par rapport à la veille.

«C'est très surprenant vu que les statistiques du département (américain) de l'Énergie (DoE) étaient vraiment baissières: on a des augmentations des réserves, non seulement de brut, mais aussi d'essence et de produits distillés», a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«Je pense que les intervenants ont cherché à couvrir leurs positions à la baisse accumulées depuis une semaine, voire dix jours», a-t-il ajouté. «Comme on approchait des 70$, les gens se sont dit qu'ils ne voulaient pas vendre plus.»

C'est seulement la troisième hausse des cours, qui dépassaient encore les 80$ début août, sur les 16 dernières séances. Cette chute a emmené le baril à 70,76$, son plus bas niveau depuis fin mai, mercredi immédiatement après la diffusion des statistiques du DoE.

Elles ont fait état d'une hausse massive et inattendue la semaine dernière des stocks pétroliers du pays, qui en excluant les réserves stratégiques sont à leur plus haut niveau recensé dans les annales du ministère, qui remontent à 1990.

Sur le front macroéconomique, les nouvelles sont restées mauvaises.

L'agence Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note de l'Irlande, ce qui a réveillé les inquiétudes entourant le creusement des dettes publiques des pays de la zone euro.

Du côté des indicateurs aux États-Unis, les ventes de logements sont tombées en juillet à un niveau jamais mesuré, tandis que les commandes de biens durables ont rebondi bien moins que prévu.