Les prix des matières premières alimentaires ont connu des fortunes diverses cette semaine, dans des marchés peu animés en pleine trêve estivale, mais où les inquiétudes sur l'approvisionnement et des achats spéculatifs apportaient un relatif soutien aux cours.

CACAO

Les cours de la fève brune ont reculé cette semaine des deux côtés de l'Atlantique, dans un marché souffrant de l'atonie estivale.

«Nous ne devrions pas voir énormément d'activité sur le marché jusqu'en septembre avec le début des récoltes de cacao en Côte d'Ivoire», le premier producteur mondial, observait la revue spécialisée The Public Ledger.

Par ailleurs, alors que les pluies abondantes des derniers mois avaient avivé les inquiétudes sur la qualité de la production, la nette amélioration des conditions climatiques en Afrique de l'ouest «limitaient les gains» potentiels des cours du cacao, soulignait la revue.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre cotait 2.017 livres sterling vendredi vers 10H00 GMT contre 2.043 livres la tonne pour la même échéance sept jours auparavant vers 14H00 GMT.

Sur le NYBoT-ICE US, le contrat pour livraison en décembre valait 2.878 dollars la tonne contre 2.894 dollars une semaine plus tôt.

CAFÉ

Les prix du café ont hésité cette semaine dans un marché fébrile, subissant des variations en dents de scie après avoir approché lundi à New York leur niveau de fin juillet, qui constituait un plus haut depuis 12 ans.

«L'ambiance sur le marché est très clairement celle que l'on peut attendre pour une mi-août, à demi en vacances, et assez ennuyeuse», soulignait Ralph Hawes, de Sucden Financial, relevant cependant que les «achats tenaces» des fonds spéculatifs continuent de pousser les prix.

Les acteurs du secteur, «à mesure que l'on s'approche de septembre, auront besoin de répondre à la demande saisonnière. C'est sur quoi doivent miser les fonds (spéculatifs), même si la nouvelle récolte brésilienne devrait bientôt arriver sur le marché» et soulager les prix, avertissait M. Hawes.

Les incertitudes sur l'approvisionnement restent cependant de nature à peser sur les cours.

«Les stocks certifiés (mondiaux) sont tombés au plus bas niveau depuis 2002. Les réserves ne vont pas s'améliorer avant le début des récoltes d'Amérique centrale en octobre», et des pluies abondantes pourraient entamer la production colombienne, notaient Kona Haque et Alex Bos, de Macquarie Securities.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre ressortait à 1.760 dollars vendredi vers 10H00 GMT contre 1.774 dollars le vendredi précédent vers 14H00 GMT.

Sur le NYBoT-ICE US, la livre d'arabica pour livraison en décembre s'échangeait à 180,90 cents vendredi à New York, contre 177,35 cents la tonne pour livraison en septembre une semaine auparavant.

SUCRE

Les cours du sucre ont pour leur part poursuivi leur progression, toujours portés par des inquiétudes sur l'approvisionnement et une demande soutenue.

«Les productions ont été durement affectées au Pakistan par les inondations ou en Russie par la vague de sécheresse (pénalisant la récolte des betteraves, ndlr), ce qui encourage le raffermissement des prix, tout comme la longue attente des navires qui continue d'engorger les ports brésiliens», expliquaient Kona Haque et Alex Bos.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 577,60 livres vendredi vers 14H00 GMT, contre 550,10 livres vendredi dernier vers 14H00 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 20,01 cents, contre 18,96 cents pour la même échéance une semaine plus tôt.