Les prix du pétrole ont été incapables de rebondir lundi à New York, le baril de référence clôturant la séance sur une perte de quelques cents, alors que les indicateurs économiques restaient très mitigés.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 75,24$, en recul de 15 cents par rapport à vendredi.

«C'était une calme journée d'été. Les volumes ont été anémiques sur tous les fronts et il n'y pas eu beaucoup de direction donnée du côté économique», a observé John Kilduff, de Again Capital.

Le prix du baril a évolué dans une fourchette restreinte alors que le marché digérait les indicateurs du jour, et en parallèle d'un marché boursier à New York lui-même en demi-teinte.

L'évolution du marché, qui a fait du surplace avant d'afficher un petit repli en fin de séance, a été «décevante», selon John Kilduff, après les pertes engrangées la semaine précédente.

Les investisseurs sont restés prudents après la chute de 7,5% du cours du baril de référence sur les quatre dernières séances.

Côté indicateurs, les chiffres de la croissance du Japon ont pesé sur le marché. Le produit intérieur brut du pays a augmenté de 0,1% au deuxième trimestre 2010 en termes réels par rapport à celui du 1er trimestre, un net ralentissement dans la croissance du pays.

Aux États-Unis, l'activité manufacturière de la région de New York a toutefois accéléré en août, selon l'indice Empire State publié lundi par la branche locale de la banque centrale américaine (Fed), malgré un recul des nouvelles commandes.

Un petit soutien est venu du marché des changes, où le dollar a reculé face à l'euro et au yen, rendant les matières premières libellées dans la monnaie américaine plus attractives pour les investisseurs munis d'autres devises.

Cet affaiblissement du dollar s'est toutefois révélé insuffisant pour le marché du pétrole.

«La situation n'a pas changé. L'offre est toujours trop abondante, et les indicateurs économiques ces derniers temps ne sont pas très bons», a souligné Tom Bentz, de BNP Paribas.