Les prix du pétrole ont baissé pour la quatrième séance d'affilée vendredi à New York, sur un marché toujours inquiet du ralentissement du rythme de la reprise économique et de ses conséquences sur la consommation d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 75,39$, en recul de 35 cents par rapport à la veille.

Il accumule désormais une perte de plus de six dollars, soit 7,5%, sur les quatre dernières séances.

«Le marché est très calme, c'est la continuation du mouvement de baisse qui s'est poursuivi une grande partie de la semaine, depuis que les cours sont retombés à 80$», a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.

«C'est toujours la même chose: des indicateurs économiques décevants, une faible demande de pétrole, et des stocks qui progressent», a-t-il ajouté. «Le marché ne montre aucun signe de soutien».

Selon l'analyste, les indicateurs du jour aux États-Unis «n'ont pas aidé non plus, on reste donc sous pression».

Même globalement sans surprise, ils ont en effet confirmé ce que la banque centrale a affirmé mardi, jetant un froid sur les marchés financiers: la reprise économique ralentit aux Etats-Unis.

L'indice de la confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a un peu rebondi en août, mais moins qu'espéré. Les ventes de détail et les prix à la consommation sont eux remontés après plusieurs mois de baisse, mais très faiblement.

«Cela va être dur de revenir (après la chute de ces dernières séances, ndlr). La semaine a été difficile pour les partisans de la hausse sur le marché du pétrole», a concédé Phil Flynn, de PFG Best Research.

«La Réserve fédérale nous a rappelé que l'économie était en difficulté, les indicateurs économiques (aux États-Unis, ndlr) n'ont globalement pas été encourageants et ceux en provenance de Chine ont été mitigés», a-t-il expliqué.