Les prix du pétrole ont ouvert en nette hausse mardi à New York, le baril poursuivant sur sa lancée après avoir déjà engrangé 3% la veille et dépassé le seuil des 80 dollars.

Vers 9h10, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre s'échangeait à 82,13 dollars, en progression de 79 cents par rapport à la veille.

«C'est une continuation de l'élan observé ces deux derniers jours. Passé au-dessus de 80 dollars, le marché grille les stops», a noté Tom Bentz, de BNP Paribas.

Lundi, le baril avait débuté le mois en enjambant largement ce seuil psychologique, limite supérieure d'une fourchette de prix dans laquelle le marché évoluait depuis plusieurs mois. La barre des 80 dollars n'avait pas été franchie depuis le 4 mai pour le pétrole texan et le 13 mai pour le Brent à Londres.

«Alors que les données macroéconomiques ont commencé à sortir de la zone rouge et que le solide rebond saisonnier de la demande en pétrole suit son court et trouve un niveau d'équilibre plus confortable, les prix ont trouvé une vigueur renouvelée», a indiqué Amrita Sen, de Barclays Capital.

L'optimisme actuel alimentait les marchés boursiers comme les marchés pétroliers, a souligné de son côté Tom Bentz, ainsi que l'euro, le dollar se trouvant affaibli par l'intérêt pour des monnaies plus rémunératrices. La devise européenne est ainsi montée jusqu'à 1,3261 dollar mardi en séance.

Les investisseurs s'attendaient par ailleurs à voir les stocks de pétrole reculer aux États-Unis dans le relevé hebdomadaire publié mardi après-midi par l'API, l'association des producteurs de pétrole américains, puis celui mercredi du département de l'Energie.

«Après une forte augmentation des réserves la semaine passée liée à la hausse des importations, un contre-mouvement est attendu», ont rapporté les analystes de Commerzbank, notamment à cause des interruptions dans la production de la région du golfe du Mexique après le passage de la tempête Bonnie.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient reculé de 200 000 barils.