Les prix du pétrole ont fini sans grand changement mercredi à New York, malgré une nouvelle chute des stocks de brut aux États-Unis, compensée par une augmentation de ceux de produits raffinés.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 77,04$, en recul de 11 cents par rapport à la veille.

Il avait pris plus de deux dollars mardi, accompagnant une forte baisse de la monnaie américaine.

Les cours ont subi une séance indécise après la diffusion des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur l'évolution des réserves pétrolières du pays.

Les stocks de brut ont chuté pour la troisième semaine de suite, diminuant de 5,1 millions de barils alors que les analystes ne s'attendaient qu'à un recul de 1,2 million de barils.

Mais malgré cette baisse de l'offre de brut sur le marché américain, les prix «ont été tirés vers le bas par les produits raffinés: à la fois les stocks d'essence et de produits distillés ont augmenté», a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«C'est la troisième semaine de suite que les stocks d'essence montent, au coeur de la saison des déplacements en voiture, a-t-il souligné. C'est parce que les raffineries produisent plus, que l'on utilise plus de biocarburants et que les importations restent élevées.»

Les réserves d'essence ont progressé de 1,6 million de barils alors que les analystes s'attendaient à les voir rester stables. Celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, augmenté de 2,9 millions de barils, quand le marché anticipait une progression limitée à 800 000 barils.

Les cours ont brièvement piqué du nez en fin de séance après la diffusion des minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine. Elle a en effet réduit ses prévisions de croissance pour cette année, et relevé ses prévisions de taux de chômage pour 2011 et 2012.