Les prix du pétrole ont reculé mardi à New York, le baril effaçant au fur et à mesure de la séance ses gains à l'ouverture pour finalement terminer juste sous 72$, dans un marché qui reste très nerveux au sujet de la croissance américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 71,98$, en recul de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi. C'est la septième fois consécutive qu'il finit dans le rouge.

Dans un marché miné par une baisse de 7$ en six séances, le rebond a été abandonné en début d'après-midi, après un pic à 73,86$. Dans la nuit, avant l'ouverture, le baril avait chuté à 71,09$, son plus bas niveau depuis le 7 juin.

«On dirait que le marché a lâché prise», a observé Jason Schenker, de Prestige Economics, alors même qu'un net recul du dollar aurait pu favoriser des échanges libellés dans la monnaie américaine.

«Les chiffres ISM ont pu fournir le déclencheur pour partir à la baisse, même si la réaction a été tardive», a ajouté l'analyste.

Si l'activité dans le secteur des services aux États-Unis a continué de progresser en juin, cela s'est fait à un rythme plus faible que prévu, selon l'indice des directeurs d'achats publié mardi par l'ISM.

«L'environnement pour le marché pétrolier reste très baissier. La seule raison pour laquelle les prix montent, ce sont les plans de relance dans le monde», a estimé Phil Flynn, de PFG Best Research.

Pour Tom Pawlicki, de MF Global, les chiffres décevants sur l'emploi aux États-Unis publiés vendredi devraient continuer de peser sur la demande de pétrole, «tout comme les chiffres de l'immobilier et de l'activité manufacturière».

Les indicateurs américains publiés pour le mois de mai continuaient d'inquiéter les investisseurs, alimentant les interrogations sur une rechute de l'économie, et donc sur la demande de pétrole.