Les prix du pétrole se sont un peu repliés lundi à New York, alors que la tempête tropicale Alex semblait épargner les principales zones de production de brut dans le golfe du Mexique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 78,25$, en recul de 61 cents par rapport à vendredi.

«Alex semble se diriger vers le Mexique et non vers le nord, où se situent tous les puits et les raffineries», a observé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

«Il semble que la tempête ne va pas affecter les zones de production pour l'instant, et donc le marché efface une partie de ses gains», a confirmé Tom Bentz, de BNP Paribas.

Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, n'a cependant effacé qu'une partie de sa hausse de vendredi (+2,35$), signe de la prudence des opérateurs.

Alex pourrait en effet devenir un ouragan mardi, à mesure qu'elle progresse dans le golfe du Mexique, qui concentre le quart de la production de brut aux États-Unis, ont prévenu les services météorologiques américains.

Par mesure de précaution, la compagnie pétrolière Shell a évacué 700 personnes, soit environ la moitié du personnel travaillant sur les plateformes de la zone. ExxonMobil a indiqué de son côté avoir évacué le personnel «non essentiel».

«Vu que cette saison des ouragans devrait être assez active, et avec la marée noire qui se poursuit, le marché pétrolier devrait se montrer plus sensible que d'habitude à la formation des tempêtes», ont estimé les analystes de Barclays Capital.

Selon Jason Schenker, de Prestige Economics, les cours ont été par ailleurs tirés vers le bas par une nette progression du dollar face à l'euro, ce qui rend le brut, libellé en monnaie américaine, moins attractif pour les acheteurs européens.