Les prix du pétrole ont terminé en baisse mardi à New York, alors que l'élan venu des efforts de la Chine pour l'évaluation de sa monnaie s'est rapidement essoufflé, contré par les inquiétudes économiques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 77,21$, en recul de 61 cents par rapport à la clôture de lundi, pour son dernier jour de cotation. Le contrat pour livraison en août a reculé de 71 cents à 77,90$.

«Des attentes de stocks en hausse cette semaine, un développement légal semblant indiquant de moindres perturbations sur l'offre de pétrole, des indicateurs économiques faibles: tout cela a pesé sur les prix», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Les investisseurs s'attendaient en effet à ce que les stocks de produits pétroliers aient augmenté au cours de la semaine dernière aux États-Unis, de 1,3 million de baril pour les distillats, selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, et de 300 000 barils pour l'essence. En revanche, les réserves de brut auraient reculé de 800 000 barils.

En fin de séance, le marché a appris qu'un juge de Louisiane a annulé le moratoire sur les forages en eaux profondes décrété par le président Barack Obama après le début de la marée noire du golfe du Mexique. La Maison-Blanche a annoncé son intention de faire appel.

Les investisseurs s'inquiétaient jusqu'ici des conséquences à long terme d'un tel moratoire pour la production américaine de pétrole.

Enfin, les inquiétudes économiques n'avaient pas entièrement disparu. Aux États-Unis, les reventes de logements ont baissé en mai, contre toute attente, tandis qu'en Europe le secteur financier a souffert après l'abaissement de la note de la banque française BNP Paribas par l'agence Fitch.

Ces différents facteurs ont participé à rapidement éclipser l'élan qui avait suivi la décision de la Chine de favoriser une plus grande souplesse dans la fluctuation du yuan.