Une société d'exploitation aurifère d'Halifax a licencié près de 400 employés et fermé une mine au Mexique en raison d'un conflit de travail qui reflète les tensions grandissantes auxquelles doivent faire face les entreprises minières canadiennes présentes en Amérique latine ou ailleurs dans le monde.

Gammon Gold [[|ticker sym='T.GAM'|]] a annoncé, jeudi matin, avoir licencié 397 employés syndiqués travaillant à sa mine El Cubo et déposé des poursuites judiciaires contre sept dirigeants syndicaux.

Les activités de cette mine, située dans l'État de Guanajuato, avaient été suspendues indéfiniment pour permettre à l'entreprise d'évaluer les possibilités qui s'offraient à elle.

Dans un communiqué de presse diffusé avant l'ouverture des marchés boursiers, Gammon Gold a expliqué avoir dû faire face à de nombreux arrêts de travail illégaux et à des demandes financières présentées par le syndicat qu'elle qualifie d'indéfendables.

Les deux parties se querellaient à propos du recours à des employés contractuels et au sujet des ententes concernant le partage des bénéfices.

Gammon Gold a en outre soutenu que le niveau de productivité des employés syndiqués de la mine était inacceptable, que leur convention collective était désuète et que la direction du syndicat interférait dans ses affaires.

Il a été impossible de joindre le syndicat pour obtenir ses commentaires sur la décision et les affirmations de Gammon Gold.

Les investisseurs, eux, ont mal accueilli l'annonce de jeudi. À la Bourse de Toronto, les actions de Gammon Gold ont perdu 72 cents, soit plus de neuf pour cent de leur valeur, et clôturé la séance à 7,04 $.