Les prix du pétrole ont reculé jeudi à New York, le repli sous 77$ du baril de référence mettant fin à trois séances consécutives de progression après des indicateurs économiques décevants aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 76,79$, en recul de 88 cents par rapport à la clôture de la veille.

«L'indice de la Fed de Philadelphie et les demandes d'allocation chômage ont ravivé les doutes sur la vigueur de la reprise économique. Et chaque fois, que cette dernière est remise en question, cela a tendance à déprimer les cours du pétrole», a expliqué Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

Les deux indices publiés jeudi matin aux États-Unis ont en effet refroidi les investisseurs: l'activité manufacturière autour de Philadelphie a freiné brutalement, chutant de 13,4 points à 8 points, son plus bas niveau depuis presque un an, et les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté contre toute attente pour la deuxième semaine de suite.

Le marché est «dirigé par l'actualité de chacun des nouveaux indicateurs, que ce soit aux États-Unis, en Europe en Chine», a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

En trois séances, le baril avait repris près de 4$ à la faveur de publications économiques rassurantes, notamment sur la production industrielle aux Etats-Unis mercredi, et d'un recul du dollar.

«Les investisseurs sont en quête de direction. C'est pour cela que l'on observe une volatilité importante, parce que, il n'y a pas si longtemps que cela, le baril valait 87$, et il n'y a pas si longtemps non plus, il en valait 65$», a rappelé Andy Lipow.

«Il ne semble pas qu'il y ait de tendance», a observé de son côté Adam Sieminski.

«Et quand il n'y a pas de tendance, tout le monde revient simplement à l'idée que peut-être la fourchette de 70$ à 80$ dont parlent les Saoudiens est toujours la meilleure, et au final cela donne des prix autour de 75$», a ajouté l'analyste.