Les prix du pétrole ont nettement progressé lundi à New York, le baril terminant à plus de 75$, soutenu par le raffermissement de l'euro, signe d'un optimisme un peu retrouvé sur la reprise économique mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 75,12$, en progression de 1,34$ par rapport à vendredi.

«Comme le dollar reculait, les investisseurs se sont tournés vers les actifs considérés comme plus risqués, et toutes les matières premières ont progressé», a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Une baisse du dollar augmente le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises pour acquérir des actifs libellés dans la monnaie américaine.

Surtout, la hausse de l'euro était synonyme d'un relâchement de la pression sur les marchés, «un indicateur avancé de l'appétit du risque actuellement», selon Ellis Eckland.

«La zone euro est une source d'inquiétude pour le marché, et avec la remontée de l'euro la "prise de risque" revient, et les investisseurs sont plus enclins à acheter du pétrole», a précisé Phil Flynn, de PFG Best Research.

La monnaie unique valait lundi à la clôture du Nymex un peu plus de 1,2230$, contre 1,1877$ en début de semaine dernière, ont rappelé les analystes de JP Morgan. L'euro est soutenu par l'augmentation de la production industrielle dans la région.

C'était toutefois un peu moins qu'à l'ouverture, l'agence financière Moody's ayant entre temps abaissé la note de la Grèce de quatre crans à Ba1, la reléguant parmi les valeurs spéculatives.

Cela a un peu ralenti le marché du pétrole, mais il a ensuite confirmé ses gains à la clôture.

La prolongation de la marée noire dans le golfe du Mexique offrait un autre soutien au marché.

«Les investisseurs sont véritablement inquiets de la marée noire qui se poursuit, et probablement encore plus inquiets de la réaction de l'administration Obama», a rapporté Phil Flynn.