Les dirigeants syndicaux qui représentent les employés de la raffinerie Shell de Montréal-Est, qui fermera ses portes dans quelques semaines, ont lancé ce vendredi un boycott d'une durée de 24 heures des produits Shell au Québec.

Des sympathisants et syndicalistes, dont Jean-Claude Rocheleau, président de la Section locale 121 du Syndicat canadien de l'énergie et du papier (SCEP), ont manifesté à l'aube face à la station Shell située à l'angle du boulevard de Maisonneuve-Est et de la rue Amherst, dans l'arrondissement Ville-Marie, à Montréal. Ils avaient l'intention de se déplacer vers différentes stations-services pour sensibiliser les gens et les inciter au boycott. Des manifestations ont également été organisées dans d'autres régions de la province, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

M. Rocheleau a expliqué que les gens en avaient assez de voir de grosses compagnies venir au Québec et faire des profits, pour ensuite décider de s'en aller. Il voit dans ce boycott un message de la population destiné à faire réfléchir ces compagnies qui ont à coeur leur image corporative.

Entre-temps, le négociateur en chef Michael Fortier, du comité de sauvegarde de la raffinerie Shell, est rentré de Houston, aux États-Unis. Il a rencontré cette semaine les dirigeants de la multinationale afin de connaître les raisons motivant leur décision de ne pas vendre la raffinerie et de la fermer.

Deux groupes qui n'ont pas été identifiés ont récemment manifesté de l'intérêt pour l'achat de la raffinerie de Montréal-Est qui emploie plus de 500 personnes, dont 350 syndiqués. Cependant, Shell a réitéré sa volonté de la fermer, comme prévu.